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La violence au Mali force des milliers de personnes à fuir au Burkina Faso

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR William Spindler – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 17 avril 2018 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par la recrudescence de la violence intercommunautaire dans le centre du Mali qui, ces dernières semaines, a poussé environ 3 000 personnes à fuir vers le Burkina Faso voisin.

Depuis février, des dizaines de personnes ont été tuées lors d’affrontements entre les communautés Dogon et Peul, et des maisons et autres biens ont été détruits, principalement aux environs de Koro, dans la région de Mopti, au centre du Mali.

Les violences ont forcé 3 000 personnes à fuir et à traverser la frontière vers la région Nord du Burkina Faso entre la mi-février et début avril. Ces nouveaux arrivants s’ajoutent à environ 24 000 réfugiés maliens qui ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis le début du conflit au Mali en 2012.

Avec la montée de la violence extrémiste et intercommunautaire, le HCR craint désormais de nouveaux déplacements et une hausse des besoins humanitaires.

Parmi les nouveaux arrivants au Burkina Faso se trouvent 2 000 Maliens et 1 000 Burkinabés qui vivaient au Mali depuis de nombreuses années. Comme beaucoup ont peur de voyager par la route, par peur des enlèvements et des meurtres, ils sont arrivés via des postes frontaliers non officiels, à pied ou en voiture.

Ce nouveau déplacement s’ajoute aux défis auxquels sont confrontées les populations de la région. L’insécurité alimentaire est élevée en raison d’un manque de précipitations affectant les cultures. Les dispensaires sont également surchargés. Il y a des pénuries de médicaments et de personnel.

Hébergés chez des amis ou des proches, les nouveaux arrivants séjournent dans des endroits difficiles d’accès. Le HCR les exhorte à rejoindre un camp plus éloigné de la frontière, où ils pourraient être enregistrés et avoir accès aux services sociaux essentiels.

Ils bénéficieraient également d’une meilleure protection, car l’insécurité augmente dans le nord du Burkina Faso, avec des actes récurrents de banditisme et de violence dans les zones qui accueillent des réfugiés maliens. Les réfugiés n’ont pas de possibilités d’emploi pour subvenir à leurs besoins et les parents ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école.

L’insécurité au nord du Burkina Faso a également entraîné des déplacements internes. Selon certaines informations, plusieurs milliers de Burkinabés de la province de Soum dans la région du Sahel ont quitté leur foyer, fuyant vers le sud ou vers l’est à l’intérieur des frontières de leur pays.

En collaboration avec les autorités, le HCR s’efforce de transférer vers des zones sûres les réfugiés installés dans des sites spontanés. Nous travaillons également à aider les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les femmes célibataires et les enfants. Il est urgent de distribuer des articles de première nécessité et de fournir un soutien à long terme, en particulier pour les jeunes.

Actuellement, les opérations du HCR pour l’aide aux réfugiés au Burkina Faso ne sont financées qu’à hauteur de 8 %. Un montant supplémentaire de 22,9 millions de dollars est nécessaire pour aider les réfugiés en 2018.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

  • Au Burkina Faso, Marlies Cardoen, cardoen@unhcr.org, +226 65 50 47 47 86 86
  • Au Mali, Bockarie Kallon, kallonbo@unhcr.org, + 223 2029050518
  • A Genève, Aikaterini Kitidi, kitidi@unhcr.org, +41 79 580 8334